Galabru, ce gendarme de nos folies

Galabru, ce gendarme de nos folies.

Piètre élève à l’école Monsieur Galabru, et pourtant Shakespeare, Molière, Marivaux, Feydeau, Courteline, Jules Romains lui étaient familiers.
«J’ai été mis dehors de sept écoles différentes» disait cet indomptable Monsieur que la sémantique et la syntaxe sont néanmoins parvenues à mettre aux pas. Non par obligation mais par amour des lettres.

Il serait inexact de penser que les affres de la vie ont eu raison de lui. Malgré l’inadaptation de l’enseignement institutionnalisé  et son intrépidité, il est devenu un stakhanoviste, notamment du septième art.
Il a su nous divertir, avec la faconde qui le caractérisait, tant au cinéma qu’au théâtre. Sa ferveur communicative, sa gouaille assortie parfois de mimiques ont su nous libérer des pesanteurs quotidiennes.

Ce gendarme de nos folies a su nous divertir non seulement en tant qu’acteur mais aussi en tant que metteur en scène.
Les estivales de Malaucéne, dont il fut le fondateur; en furent parfois l’illustration.
L’humour, l’autodérision furent principalement les vecteurs de sa vie, de notre vie qu’il a su égayer pendant de précieux moments. Rendons au César du meilleur acteur ce qui lui appartient. C’était aussi et encore notre Molière. Toutes ces distinctions ne sont que la reconnaissance de ses mérites.

Après plus de soixante ans de métier sur les planches, il a décidé de rejoindre son épouse qu’il a perdu il y a très peu de temps, comme un clin d’œil aux sentiments qui les liaient.
Puisque la franchise le caractérisait, faisons en de même: Monsieur Michel Galabru vous nous débarrasserez pas le plancher comme cela, vous resterez dans notre cœur.

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