Marché potier de Crillon Le Brave

Marché potier de  Crillon Le brave

Crillon Le brave

Crillon Le brave ne demande pas son reste en matière d’art et d’architecture. Ses façades sont parfaitement rénovées, et par delà son marché potier, Crillon Le Brave défie le Mont Ventoux, majestueux, presque insolent avec son crâne chauve. La nature a beaucoup à offrir à ce patrimoine et l’on médite encore mieux à travers l’art de la poterie.Grand invité en ce w-end du 19 août. Alors je papillonne, au fil du dégradé qui s’ étend à perte de vue en rose velouté, rouge tannique, vert tonique, la céramique se décline en cascade fougueuse, en terre cuite ou au tempérament plus argileux, mugs, coquetiers, saladiers profonds et accueillants invitent aux ripailles…

Dire que ce village fut pratiquement voué à l’abandon en 1960, et certaines ruines, devenues dangereuses, rasées.

par delà les coteaux et une langue de plaine…

De nos jours,il suffit de gravir le raidillon qui mène au promontoire de ce relais et château, tout en haut du vieux village, face à la place de l’église pour arpenter un dédale de vieilles pierres et de couloirs. On s’y perd volontiers, de marches en lierre, de fleurs en céramiques, un lieu de charme. Un petit air de Byblos tropézien à la sauce vauclusienne, l’hôtel Crillon le Brave, une oasis minérale plantée dans un camaïeu de vert.

Crillon-le-brave accueille pour sa cinquième année, le marché des potiers sur la place de la mairie en ce week-end aoûtien.
Une occasion de passer un moment agréable et festif, de découvrir un village perché adossé au Ventoux et de pénétrer dans l’univers de la terre, de l’argile et des ocres, un artisanat haut en couleurs, en originalité et en qualité.

34 potiers de la région et d’ailleurs vous étonneront par leur créativité et la variété de leur travail, alliant tradition et modernité. Œuvrant tous pour le rayonnement de la céramique de création, ils ne présenteront que des pièces triées sur le volet. Toutes les techniques seront représentées, le grès, la porcelaine, le raku, la faïence et la terre vernissée, déclinées en sculpture, vaisselle, bijoux et objets de décoration pour la maison.

 

 

 

 

 

Dénonce ton porc.

Dénonce ton porc.

Si vous vous enquerriez auprès d’un cochon, sur la question : Dénonce ton porc, celui-ci, interloqué, vous pousserait gentiment de son groin. Sans doute, aura-t-il été offusqué par l’emploi de son nom dans ce genre d’affaires.

Steven Spielberg, réalisateur, scénariste et producteur nous a enchanté avec E.T. l’extra-terrestre mais a causé beaucoup de tort aux requins avec « Les Dents de la mer » adapté du roman éponyme de Peter Benchley, publié en 1974 aux éditions Doubleday.

Tant que j’y suis, une petite pensée mordante pour Jean de La Fontaine. Lequel a passé un bout de  son temps à anthropomorphiser de pauvres bestioles qui ne demandaient qu’à rester dans l’ombre de leur abri naturel.

La Cigale et la Fourmi

Le Loup et le Chien

Le Rat de ville et le Rat des champs

Le Coq et la Perle

Fable n° 20

Livre I

Un jour un Coq détourna
Une Perle qu’il donna
Au beau premier Lapidaire.
Je la crois fine, dit-il,
Mais le moindre grain de mil
Serait bien mieux mon affaire.
Un ignorant hérita
D’un manuscrit qu’il porta
Chez son voisin le Libraire.
Je crois, dit-il, qu’il est bon
Mais le moindre ducaton
Serait bien mieux mon affaire.

Badinage mis  à part, pourquoi ou comment cette expression : Dénonce ton porc, a fait son apparition métaphorique  sans comparaison explicite!

En bref, tout est bon dans le cochon sauf ce credo qui lui colle à la peau : Dénonce ton porc !

Malheureusement pour la gent porcine, nous n’avons aucune réponse plausible quand à cette image si ce n’est sa tirelire en forme de bouchon.

Mettre une étiquette aussi lourde à cet animal que celle de « Dénonce ton porc »  relève de la folie du code-barre. J’aimerais vous parler de Scarlett, non pas de Scarlett O’Hara dans : Autant en emporte le vent… mais d’une cochon coach ( une thérapeute) dans les aéroports.Scarlett cochon coach

Mais d’où vient cette expression , sale porc… (cela n’a ni queue , ni tête) mais (dans une conscience non consciente ) on la retrouve dans : Pain, amour et fantaisie, un film du Réalisateur : Luigi Comencini avec, Gina Lollobrigida : Reste polie même un porc peut faire un bon mari.

Une tirelire en forme de petit cochon

Dénonce ton porc

Le nacarat de la figurine et le rose tirant sur le rouge du fond ainsi que sur  sa fente à monnaie ancestrale,  s’impose aux regard dans une attitude figée de porcelaine.

Dans l’antiquité , la truie  avait comme « valeur »  symbole de la fertilité.

 

 

 

 

Salon du livre 2016, Morières les Avignon.

Salon du livre 2016, Morières les Avignon.

Beaucoup de choses à dire et à retenir de ce salon du livre 2016,  Morières les Avignon. Sans doute parce que c’était ma première venue en tant qu’écrivaine et non en tant que simple visiteur.

Salon du livre 2016, Morières les Avignon

Tout d’abord un grand coup de chapeau à Nadia Bergougnoux, auteure et présidente de l’association « Au fil des mots » et à son équipe de bénévoles, ses filles, et cette ambiance chaleureuse où chacun à plaisir à échanger avec son voisin.

Parrain du salon, Jacques salomé auteur, marque de son empreinte en ce 15 octobre, ces quatrièmes Rencontres Littéraires de l’an 2016.

8H30, arrivée à l’espace Folard, (château de Feu, le chevalier Folard) thé, café, viennoiseries, attendent les exposants, premiers contacts et découverte de mon emplacement, bien situé au milieu de l’allée centrale.

Un grand merci à André Aubert, auteur, peintre, illustrateur et voisin de table. Gentilhomme, sur un échange de regards, très hospitalier au demeurant a su  désarmer, séance tenante, ma prestation de débutante en m’offrant deux présentoirs pour caler mes livres « debout » sur le stand que nous partageons. L’activité reprend sans tarder. Nous échangeons nos prénoms. Une  poignée de mains plus tard, je ne résiste pas à lui céder volontiers un peu d’espace pour présenter ses peintures, de magnifiques miniatures provençales.

 

Salon du livre 2016, Morières les Avignon

9 h,  Mise en place de mes romans, Macadam-garrigues et Je suis un Sérial Killer heureux.

Que vous dire à propos de ces deux livres ? À la source du cheminement de l’imaginaire en tant que tel ! Ma plume vous emmène en compagnie de ces deux chiens, Guimauve dans Macadam-garrigues, et  Edy, dans : Je suis un Sérial killer heureux, d’une contrée à l’autre. De l’asphalte marseillais à l’arrière-pays provençal, au sud de la frontière du Lubéron et du pays du Ventoux, une baguenaude philosophique, une valse entre  « le bien et le mal » Lequel l’emportera ?

10H, premiers visiteurs, quelques contacts et puis, l’état de manque de sommeil  se surmonte à grandes  doses de tasses de thé brûlant versées dans des gobelets  en plastique blanc renouvelable. Les cernes balayées à grand  coup de crayon de  maquillage  anti-cerne. Voilà que les visiteurs  de ce salon franchissent en file et trombe l’allée centrale de ce salon.

Salon du livre 2016, Morières les Avignon, suite.

Empathieia ( du grec, sentir intérieurement) avec Valérie Corré, qui débarquait tout juste de Corse.  Tandis qu’elle prenait  place sur son stand, en angle droit avec celui que je partageais… On entendait dehors le silence du midi.  Je ne saurais dire ce qui m’a troublé le plus chez cette auteure de :  Sois  gentille …!  Sa voix,  sa générosité, son combat contre l’inceste. Un sujet qui me tient à cœur. Une belle rencontre  et de longues minutes à parler de son expérience, son combat pour introduire ce sujet tabou dans le milieu scolaire et faire tomber le délai d’imprescriptibilité.

Salon du livre 2016, Morières les Avignon

Magnétique, elle est Valérie et cette femme a gagné quelques combats contre ce douloureux crime qui lacère à jamais le regard de  l’enfant en question. Lequel peut être parfois, souvent, rongé par la honte et la culpabilité dû à son tortionnaire ! Sois gentille …! Où par ma propre expérience… Il m’avait qu’il ne fallait pas le dire ! Ça vous bouffe toute une vie et meurtrie vos entrailles dans leur chair.

Mais la vie continue !

11 h 30, un grand moment d’émotion en ce salon du livre 2016, lors du lâcher de ballons (dans le jardin) dédié à la journée internationale du deuil périnatal. Nadia, émue, a rendu un vibrant hommage à ceux qui n’ont laissé dans la vie de leurs parents qu’une traînée d’étoiles et une vie suspendue aux regrets de n’avoir pu partager autre chose que des souvenirs avec leurs enfants non-nés.

Rendons une dernière fois hommage à nos anges avec la voix de l’une des filles de Nadia. Laquelle chante à micro ouvert, une délicieuse chanson dédiée à la naissance du sens, lequel fait écho au livre de Nadia : Le ventre vide.

S’ensuit un super apéro sévillan avec la troupe de danse Campo Flamenco.

13 h, pause déjeuner sous le grand préau, à l’abri des morsures du soleil automnal et ça repart.

14H, beaucoup de monde se presse autour des stands de ce salon, les conversations vont bon train. Des amis très chers passent me voir, je signe quelques dédicaces, prends aussi le temps de feuilleter romans et bandes dessinées de confrères et consœurs.

Salon du livre 2016, Morières les Avignon, suite.

 

 

Le reste de l’après-midi passe vite. Dix huit heure trente, il est temps de remballer. La météo a été clémente. Lentement le soleil descend vers l’horizon, son couloir de lumière s’amincissant au profit d’un éclairage électrique.  Nous attend le pot de clôture et l’occasion de discuter en cette mi-octobre, en famille adoptive autour d’un verre de vin rouge, rosé ou blanc et de carrés de pizzas. Il est temps de prendre congé pour retrouver mon adorable p’tit Bandit qui attend sagement sa Maman sur le canapé du salon. Oui, il a droit à se vautrer dans les herbes folles du jardin autant que sur les plaids du canapé et du lit le chéri !

Post-scriptum:

La loi du 8 février 2010 avait inséré l’inceste dans le code pénal, non en tant qu’infraction spécifique mais en tant que sur-qualification de viols et d’agressions sexuelles. Il est vrai que toute relation incestueuse envers un mineur est un viol, alors que tout viol n’est pas réellement incestueux.

Le Conseil Constitutionnel ayant été saisi sur cette loi relative à la protection de l’enfant, a été amené, le 16 septembre 2011, a annulé cette disposition considérant que les liens familiaux qui conduisent à ce que des viols et agressions sexuelles qualifiés d’incestueux ne sont pas définis. Le Conseil Constitutionnel veille à ce le principe pénal de définition précise soit respecté. Ce qui ne fut pas le cas en la circonstance.

Il est regrettable qu’il ait fallu attendre trois ans et demi pour que le législateur apporte cette précision en réinstaurant cette atteinte à l’intégrité physique et psychique de la personne.

Pour obtenir la qualification d’incestueux les agressions sexuelles et les viols d’incestueux qu’ils ont commis sur un mineur par un ascendant ; un frère, une sœur, un oncle, une tante, un neveu ou une nièce, si cette personne a sur le mineur une autorité de droit ou de fait ; son tuteur ou la personne disposant à son égard d’une délégation totale ou partielle d’autorité parentale ; ou, le conjoint ou l’ancien conjoint, le concubin ou l’ancien concubin lié par un pacte civil de solidarité

Les cousins sont donc exclus.

L’infraction spécifique d’inceste n’aurait pas apporté un plus en matière pénale et aurait été un frein à l’application rétroactive de cette disposition. C’est pourquoi la préférence à une sur-qualification de viols et d’agressions sexuelles fut maintenue comme en 2010. Ceci étant, on peut se réjouir que la qualification d’inceste figurera au casier judiciaire de l’auteur de ce viol.

Reste qu’il y a surtout ce renversement de la charge de la preuve, au sens où le non-consentement de l’enfant reste toujours à prouver.

 

 

Les cahiers Jean Vilar Avignon.

Les Cahiers Jean Vilar sont disponibles à la Maison éponyme en Avignon.

Les cahiers Jean Vilar

Les cahiers Jean Vilar sont recentrés sur l’essence même du théâtre et du festival d’Avignon.

Qu’est ce qui nous fascine dans Les cahiers Jean Vilar… qui fait que telle œuvre de théâtre plutôt qu’une autre nous arrête et qu’on ne peut en détacher son regard?

Peut être le simple fait de se confronter à des chefs-d’œuvre d’auteurs populaires. Shakespeare fut l’un de ceux-là. Perspectives Shakespeare. Cahiers Jean Vilar 117.

Les Cahiers Jean Vilar

Olivier Py,  Moi, directeur du festival d’Avignon  « dans la totalité de la possibilité théâtrale »

Les Cahiers Jean Vilar, anciennement dénommés les cahiers de la Maison Jean Vilar, initiés en 1982 par Paul et Melly Puaux, étaient un simple feuillet associatif qui s’est développé en revue. Celle-ci constituée de dossiers thématiques composés d’analyses, d’entretiens, d’enquêtes.

Les informations, y figurant, se concentrent sur l’aventure du théâtre populaire, les thèmes majeurs du spectacle vivant au regard de l’actualité. Y sont traitées des questions du théâtre public, de sa responsabilité sociale, politique, éthique, en lien étroit avec le Festival d’Avignon d’hier et d’aujourd’hui. Jean Vilar voulait faire du théâtre un service public. Les acteurs, les metteurs en scène, et quelques analystes y abandonnent toute posture.

Quand au spectateur, visiteur, amateur de théâtre, il entre dans la Maison Jean Vilar pour découvrir de nombreux détails scénographiques, insoupçonnés, jusque là.

Il suffit d’emprunter scéniquement les marches de l’escalier pour passer d’un univers à l’autre sans perdre une miette de ces précieux cahiers, lesquels peuvent périodiquement réinventés la la langue de Shakespeare en l’adaptant aux évolutions d’un langage en perpétuel changement.

La salle des accessoires et des costumes, exposés, pour leur valeur scénique est conçue telle une grande étape. Un voyage à travers les époques, les faits et personnages mis en scène, invite à un dialogue avec le visiteur.

La salle des extraits de théâtre numérisés, projettent sur les murs d’une chambre noire et plafonds rénovés, façon contemporaine, son et lumière évocateur, dédiés à l’héritage culturel «  être ou ne pas être »

 De la place du Palais des Papes et sa cour d’honneur, berceau du Festival classé au patrimoine mondial de l’Unesco à celle de L’Horloge ou siège l’Opéra-théâtre qui ponctue les saisons de musique et de danse en passant par la place Pie. Ne pas s’arrêter, surtout pas. Et de poursuivre sur ce ton d’autodérision, avant-gardiste « to be or not to be » 

Les cahiers Jean Vilar

Les cahiers de la maison Jean Vilar entretiennent la mémoire du plus grand festival des arts vivants: Le Festival d’Avignon. Depuis sa création et sa mise en scène en 1947 sont archivés dans cette lieu, tous les programmes, articles de presse, affiches, photographies et documents audiovisuels du In et du Off. Le panel est très large. Cela concerne aussi bien le théâtre que la danse, le cinéma, l’art clownesque, les marionnettes, les mimes, etc. De nombreux documents sont numérisés afin de ne pas altérer les originaux facilitant la recherche par auteur, thème, événement, ou date. Les étudiants, notamment ceux qui ont choisi le cursus patrimoine et archives historiques, y trouveront leur bonheur.

Jean Vilar, l’enfant de Sète, artiste protéiforme, a consacré sa vie au théâtre, et à sa mise en scène en Avignon. Il n’a eu de cesse de le démocratiser et d’aller à la rencontre de son public.

En 1971, son cœur murmura à notre oreille, un « Je vous aime, mais je pars ». Ses cahiers sont le fil ténu d’une tradition qui perdure.

 

Avignon en scène : Vilar, Shakespeare.

De Vilar à Shakespeare, Avignon en scène.

Un théâtre d’auteurs à la découverte d’Avignon en scène. Amis et touristes, amoureux des arts, Avignon en scène est l’objet d’une balade photographique, poétique à travers ses rues pavées. Ô combien, attachantes. Dans les rues de la cité des Papes, porté par l’ambiance festive, l’idéal est de se mettre en pilote automatique. Entre parades et distribution de tracts par les artistes. D’une ruelle à une autre la musique vous accompagne et s’immisce dans un battement de cil, dépeignant les souffrances de l’amour, les douleurs de la passion. Les insomnies, les jours interminables, les nuits peuplées de songes propres au théâtre.  Avignon en scène, siège de la papauté perpétue sa tradition des arts vivants depuis 1947. Certes, mais serait-ce à cause de Shakespeare ? Sans nul doute. Le soleil d’été joue à cache-cache avec les centaines d’affiches suspendues à vos zygomatiques pour y mettre un zeste de comédie. Coquetteries se profilant à l’ombre des meurtrières des fenêtres du Palais des Papes. Avignon en scène suggère, n’impose pas, ouvre à travers son festival des chemins en chacun de nous. Que nous révèle le festival d’Avignon, aussi vaste que vertigineux. Danse la rue ou dans les salles, il y a toujours de belles découvertes à faire. Le nombre de pièces de théâtre ne cessant d’augmenter, il est sage de réserver le ou les spectacles à la cour d’honneur bien avant que ne débute la saison. Il faut laisser du temps au temps pour aérer, chasser la poussière dans les salles réservées à un spectacle qui se monte tant dans le IN autant que dans le Off, lequel continue jusqu’au 30 juillet. Le IN tirant le rideau le 24. Avignon sans son festival, et sa fontaine de la cour du Cloître saint Louis, absolument inconcevable. To be or not to be touche au cœur l’intention et l’attention à être ou ne pas être porté par la voix d’un acteur. Sacré conteur, sacré Shakespeare, sacré Vilar, sacré festival, sacrée Cité papale. La rencontre d’Avignon avec la scène artistique, une fenêtre ouverte sur la vie par la voix du théâtre. Certains artistes peuvent grimper la hauteur des murailles du palais des papes, silencieusement, en chaussons de danseuse, exécutant ce pas de danse jusqu’à la dernière ogive au risque de troubler le calme de cette vénérable demeure. Défi relevé haut la main, les pieds incrustés dans les interstices entre deux pierres d’escalade. Intra-muros, si les vieilles pierres pouvaient parler du théâtre d’auteurs, elles déclameraient du Shakespeare ou du Tchekhov. De la cour d’honneur du Palais des Papes à La maison Jean Vilar, de la Place des Corps saints au Cloître saint Louis, s’invite le théâtre, celui de l’élite, et l’autre, dit populaire. Pour votre sécurité… Toujours au moins deux, les toubibs de garde à La cour d’honneur. En bref, l’ossature symbolique du festival d’Avignon est en perpétuel mouvement dû à l’être et à la pensée. To be or not to be !

Extérieur nuit colle parfaitement au coup de folie de Greg.

Extérieur nuit colle parfaitement au coup de folie de Greg.

Pendant que « La sono du bar jouait « Extérieur nuit » de Bernard Lavilliers, la musique collait parfaitement au coup de folie de Greg. Il  connaissait cette chanson par cœur, et tu t’en tires toujours en ricanant et tu t’en vas dans les poubelles, belles, belles. Il ne croyait pas si bien dire Nanar, c’était bien du côté des poubelles qu’il allait faire son marché cette nuit. »

Laissez bouillonner une minute dans la marmite et le tour est joué

Entre Pigalle la blanche et Extérieur nuit, l’univers citadin de Lavilliers colle parfaitement au coup de folie de Greg.

Black, la mémoire des bistrots,

Black, les blousons noirs des travelos,

Black, la mort dans son linceul.

White, la peur qui vous rassure,

White, le boulevard sous la bavure.

Je suis un serial killer heureux

Ainsi va la solitude des filles; aux coins des rues mal famées, un regard en biais, une ombre qui se dessine sur un mur, une menace, et au plus sombre de la nuit.  Ce bitume qui refoule toutes les frustrations d’une société absurde et sans compassion. Greg utilise le cynisme comme une arme, cependant,  il appuie là où ça fait mal, quelque part entre indifférence et curiosité malsaine.

et Pourtant L’univers urbain devint un terrain de chasse pour Greg.

Il affûte sa corde, sainte éthique du killer en série.

A partir de Extérieur nuit, le terme de serial killer est une aberration sémantique !

Alors, fermez vos portes, vérifiez les volets, branchez la TV et savourez le spectacle. Grâce à son roman, Je suis un serial killer heureux, Greg va exploser l’audimat. Tard dans la nuit, ou alors était-ce au petit matin, le jour se lève sur la musique Extérieur nuit  de Lavilliers.  Le jour se lève, on est tout seul; Greg pouvait donc se laisser aller en toute sécurité à trouver une sépulture décente pour Edy. Il faisait nuit noire dehors, mais il n’avait plus peur de ça, Edy.

C’était un bon chien. Ainsi va la vie, elle vous donne un sursis puis reprend sans répit. Mais rien ne se passe jamais comme prévu pour Greg!

Pour conclure, loin de forcer le trait . Il en est ainsi, des générations de bacheliers ont dû  plancher au bac sur l’inévitable question de la liberté ! Sommes-nous libres ? La liberté a-t-elle un prix ?  Autant de dissertations vaines et inutiles sur une notion à géométrie variable. 

Cependant , le résultat est couru d’avance 🙂 pas le seul à se faire des cheveux blancs. Bon appétit !

L’arbre de mai

Le mois d’avril s’en est allé, plantons l’arbre de mai.

arbre de mai

L’heure est à la l’érection…d’un arbre de mai.

Le mois de mai signe la fin de l’hiver, le retour du printemps et la floraison des beaux jours dans les parc et jardins.

A Cucuron, la tradition veut que l’on dresse un peuplier dépassant le clocher de l’église. La saison des récoltes bat son plein, l’abondance est sensée renaître de ses cendres. Fête païenne, citoyenne, syndicale, 1er mai, rime avec fécondité, fraternité, congés payés. 

 Mai 1968, les événements embrasent le pays et donne naissance aux soixante-huitard.

1er mai 1998, lancement officiel de l’euro, une légère brume pourpre flottait dans l’air .

Mai 2016,  « nuit debout », le journal Siné Mensuel  illustre les événements jusqu’à la caricature .

Voici ce joli mois de mai et son cortège de  fêtes, de comptines et  selon une coutume ancestrale, il est bon ton d’enrubanner l’arbre de mai pour danser et festoyer autour de celui-ci.

En mai, un parfum de muguet flotte dans l’air. Plante très toxique, en dépit de sa fragrance et de ses fleurs blanches, clochettes innocente, attention à ce que vos chiens ne s’en prennent pas à celles-ci. Un poison pour ceux-ci.

Remontons le temps.

Le 1er mai 1561 Charles IX instaura la tradition d’offrir du muguet le 1er mai en guise de porte bonheur. Ce n’est que vers 1907, puis en 1936 que le muguet est associé à la fête du travail. Depuis lors, le 1er mai fait le bonheur des fleuristes.  C’est un jour où la plupart d’entre nous offre un brin ou un bouquet de muguet à ses proches sans savoir vraiment pourquoi.

La vente de muguet, sur le bas-côté,  fait l’objet d’une tolérance admise à titre exceptionnel « conformément à une longue tradition ».

arbre de mai

Comme disait si bien Voltaire: «Le bonheur est souvent la seule chose qu’on puisse donner sans l’avoir et c’est en le donnant qu’on l’acquiert»

En avril, ne te découvre pas d’un fil, pendant le mois de mai, couvre toi plus que jamais.

Un clin aux années 1960 avec la voix de Bourvil, plus connu en tant qu’acteur que chanteur mais chantant délicieusement ce  « Joli mois de mai » .  Notre mère, le portait dans son cœur et adorait celles qui se nourrissent de pucerons, communément  appelé bêtes à bon Dieu qui avaient élues domicile dans notre jardin.

 La Volkswagen Coccinelle n’était pas encore née !

Bonne à tout faire, un passage d’enfer

Bonne à tout faire, un passage d’enfer.

Hélas , c’est l’histoire bien réelle, d’un fainéant qui prend sa femme pour « sa bonne à tout faire ».
Un italien, s’estimant victime de « mauvais traitement », porte plainte contre son épouse qui ne cuisine pas assez et néglige la propreté du foyer, rapporte le quotidien «Il Fatto quotidiano». Tout ceci prête à sourire, si ce n’est qu’au regard du droit italien… si l’épouse est reconnue de « mauvais traitement », elle encourt une peine pouvant aller jusqu’à six ans de prison.
Pas futé cet homme un peu macho sur les bords.. .Si elle va en prison, il sera enfin obligé de se bouger…
Il faut lui botter l’arrière-train à ce gaillard ! « Pour inciter mon homme à participer aux tâches, j’adopte la méthode des machos » titrait Le Monde le 8 mars 2011.
Certains croient qu’une étude norvégienne de 2012, démontre que plus l’homme fait le ménage, plus le risque de divorce est élevé car le nombre de divorces parmi les ménages qui partagent les tâches domestiques est 50% plus élevé que chez ceux où la femme accomplit seule le travail. En fait, la véritable raison est qu’on peut plus facilement se chamailler si on a les mêmes rôles et si on a le sentiment que l’autre ne fait pas sa part de travail.
Donc la solution consisterait à bien définir le rôle de chacun sans penser qu’une femme est destinée, par nature, aux tâches ménagères et pas un homme , c’est du machisme et de la misogynie . Si un homme fait le ménage,  manque t-il  de virilité ?
Pourtant, il est tellement mimi en soubrette passant l’aspirateur :  Freedie Mercury.

Bon assez ri, je vais prendre mon martinet pour mettre mon mari au taf !
Musique : I want to break free. Freedie Mercury.