David Bowie

David Bowie

Que retiendra t-on de lui ?
Beaucoup de choses, bien sûr. Son look, cette façon de jouer avec l’identité sexuelle, homme ou femme, ni l’un ni l’autre sans doute. David Bowie était avant tout un artiste et la création ne supporte pas le vide et le conformisme.
Ses yeux vairons, aussi, mauvais coup du sort, pour les beaux yeux d’une femme.
Cette élégance, cette gueule de dandy fantasque, bien sûr.
Ce génie musical, toujours en avance sur ses contemporains, au risque de les perdre dans les méandres de son labyrinthe intérieur.
Une flopée de morceaux, intemporels, un refrain, un riff de guitare, en apesanteur.

Des rôles, un seul peut-être, celui de John Blaylock, immortel en proie au vieillissement.
Il était beau, oui, mais la mort est aveugle, frappe au hasard, pourquoi lui et pas un autre, c’est comme ça et c’est peut-être mieux ainsi.
Ashes to ashes, voilà notre lot.
Je n’ai jamais fait le bien-Je n’ai jamais fait le mal-Je n’ai jamais rien fait d’imprévu, chantais-tu.
Tu nous as fait du bien, longtemps, pour le reste, c’est ton histoire.
Un dernier album, dernier cameo dans une superproduction dont tu étais le producteur. L’étoile noire qui brillait dans ton œil gauche continuera à briller, malgré tout, et comme chantait le grand Léo, avec nos magnétophones qui se souviennent de ces voix qui se sont tues, avec nos âmes en rade au milieu des rues, tu nous as planté un beau matin avec un dernier accord majeur en guise de faire part.

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