Je vous livre ma soupe au pistou

Je vous livre ma soupe au pistou

En cette saison aoûtienne, ouvrez grand vos papilles, l’heure est à recevoir autour d’une soupe  au pistou  et à sa dégustation. 

À chacun, chacune, sa recette. La mienne, je vous le concède, est un chouia trop douce en ail et basilic. Alors, c’est de pied ferme que je vous attends pour la savourer, en fin de soirée.

Un grand dîner paré de vert se profile à l’horizon.

L’exubérance chlorophyllienne des feuilles de basilic et la sensibilité blanche ou violette de l’ail nouveau assure une atmosphère toute provençale autour de la célèbre

soupe au pistou.

Cependant, elle paraît si simple à réaliser, cette soupe, que trop souvent on néglige sa préparation. Il s’agit avant tout de ne pas faire trop cuire les légumes afin de conserver leur croquant.

Ce croquant que vous ne retrouverez jamais dans une préparation, fut-elle en bocal en verre, portant l’appellation bio.

La soupe au pistouLa soupe  au pistou, c’est une recette de grand-mère :

On écosse les cocos rouges, les blancs, les petits pois, on équeute les haricots verts, les plats et les feuilles de basilic.

Dans une grande cocotte, commencer par mettre au feu, dans l’eau froide, les cocos rouges. Vingt minutes plus tard, adjoindre les blancs et autres légumes au fil du frémissement de la marmite.

Entre-temps, couper au couteau sur une planche de bois, en olivier de préférence, ( le robot est à bannir) les courgettes coupées en rondelles,  ou en quatre dans le sens de la longueur, en cubes, les incorporer à la cuisson douce.

Prendre des tomates allongées car elles rendent moins d’eau que les rondes, les peler, les épépinées.

Ainsi vient à point le temps du « pistou ». Éplucher les gousses d’une tête d’ail, effeuiller de ses feuilles un plan de basilic en terre, pilonner avec une  généreuse cuillère d’huile d’olive.

À mélanger avec les quartiers de tomates émondées sur feu modéré. Il importe que le cœur de la tomate soit encore cru. Qui l’eût cru ? Les joues en feu sont les vertus de l’ail et du basilic !

 Pour conclure, servez avec des coquillettes et versez sur chaque assiettée, des copeaux de parmesan affiné, grand âge.

J ‘ai du pain sur la planche, mes convives ne vont pas tarder à arriver. Les carafes d’eau et de vin blanc, rosé ou rouge valdinguent avec la couleur et les effluves de l’ail et  du basilic. Des tranches de pain grillées, tartinées d’un soupçon d’ail et d’huile d’olive tournent d’un hôte à un autre.

Recevoir autour d’une soupe c’est autant d’amour à partager.

Les cahiers Jean Vilar Avignon.

Les Cahiers Jean Vilar sont disponibles à la Maison éponyme en Avignon.

Les cahiers Jean Vilar

Les cahiers Jean Vilar sont recentrés sur l’essence même du théâtre et du festival d’Avignon.

Qu’est ce qui nous fascine dans Les cahiers Jean Vilar… qui fait que telle œuvre de théâtre plutôt qu’une autre nous arrête et qu’on ne peut en détacher son regard?

Peut être le simple fait de se confronter à des chefs-d’œuvre d’auteurs populaires. Shakespeare fut l’un de ceux-là. Perspectives Shakespeare. Cahiers Jean Vilar 117.

Les Cahiers Jean Vilar

Olivier Py,  Moi, directeur du festival d’Avignon  « dans la totalité de la possibilité théâtrale »

Les Cahiers Jean Vilar, anciennement dénommés les cahiers de la Maison Jean Vilar, initiés en 1982 par Paul et Melly Puaux, étaient un simple feuillet associatif qui s’est développé en revue. Celle-ci constituée de dossiers thématiques composés d’analyses, d’entretiens, d’enquêtes.

Les informations, y figurant, se concentrent sur l’aventure du théâtre populaire, les thèmes majeurs du spectacle vivant au regard de l’actualité. Y sont traitées des questions du théâtre public, de sa responsabilité sociale, politique, éthique, en lien étroit avec le Festival d’Avignon d’hier et d’aujourd’hui. Jean Vilar voulait faire du théâtre un service public. Les acteurs, les metteurs en scène, et quelques analystes y abandonnent toute posture.

Quand au spectateur, visiteur, amateur de théâtre, il entre dans la Maison Jean Vilar pour découvrir de nombreux détails scénographiques, insoupçonnés, jusque là.

Il suffit d’emprunter scéniquement les marches de l’escalier pour passer d’un univers à l’autre sans perdre une miette de ces précieux cahiers, lesquels peuvent périodiquement réinventés la la langue de Shakespeare en l’adaptant aux évolutions d’un langage en perpétuel changement.

La salle des accessoires et des costumes, exposés, pour leur valeur scénique est conçue telle une grande étape. Un voyage à travers les époques, les faits et personnages mis en scène, invite à un dialogue avec le visiteur.

La salle des extraits de théâtre numérisés, projettent sur les murs d’une chambre noire et plafonds rénovés, façon contemporaine, son et lumière évocateur, dédiés à l’héritage culturel «  être ou ne pas être »

 De la place du Palais des Papes et sa cour d’honneur, berceau du Festival classé au patrimoine mondial de l’Unesco à celle de L’Horloge ou siège l’Opéra-théâtre qui ponctue les saisons de musique et de danse en passant par la place Pie. Ne pas s’arrêter, surtout pas. Et de poursuivre sur ce ton d’autodérision, avant-gardiste « to be or not to be » 

Les cahiers Jean Vilar

Les cahiers de la maison Jean Vilar entretiennent la mémoire du plus grand festival des arts vivants: Le Festival d’Avignon. Depuis sa création et sa mise en scène en 1947 sont archivés dans cette lieu, tous les programmes, articles de presse, affiches, photographies et documents audiovisuels du In et du Off. Le panel est très large. Cela concerne aussi bien le théâtre que la danse, le cinéma, l’art clownesque, les marionnettes, les mimes, etc. De nombreux documents sont numérisés afin de ne pas altérer les originaux facilitant la recherche par auteur, thème, événement, ou date. Les étudiants, notamment ceux qui ont choisi le cursus patrimoine et archives historiques, y trouveront leur bonheur.

Jean Vilar, l’enfant de Sète, artiste protéiforme, a consacré sa vie au théâtre, et à sa mise en scène en Avignon. Il n’a eu de cesse de le démocratiser et d’aller à la rencontre de son public.

En 1971, son cœur murmura à notre oreille, un « Je vous aime, mais je pars ». Ses cahiers sont le fil ténu d’une tradition qui perdure.

 

Avignon en scène : Vilar, Shakespeare.

De Vilar à Shakespeare, Avignon en scène.

Un théâtre d’auteurs à la découverte d’Avignon en scène. Amis et touristes, amoureux des arts, Avignon en scène est l’objet d’une balade photographique, poétique à travers ses rues pavées. Ô combien, attachantes. Dans les rues de la cité des Papes, porté par l’ambiance festive, l’idéal est de se mettre en pilote automatique. Entre parades et distribution de tracts par les artistes. D’une ruelle à une autre la musique vous accompagne et s’immisce dans un battement de cil, dépeignant les souffrances de l’amour, les douleurs de la passion. Les insomnies, les jours interminables, les nuits peuplées de songes propres au théâtre.  Avignon en scène, siège de la papauté perpétue sa tradition des arts vivants depuis 1947. Certes, mais serait-ce à cause de Shakespeare ? Sans nul doute. Le soleil d’été joue à cache-cache avec les centaines d’affiches suspendues à vos zygomatiques pour y mettre un zeste de comédie. Coquetteries se profilant à l’ombre des meurtrières des fenêtres du Palais des Papes. Avignon en scène suggère, n’impose pas, ouvre à travers son festival des chemins en chacun de nous. Que nous révèle le festival d’Avignon, aussi vaste que vertigineux. Danse la rue ou dans les salles, il y a toujours de belles découvertes à faire. Le nombre de pièces de théâtre ne cessant d’augmenter, il est sage de réserver le ou les spectacles à la cour d’honneur bien avant que ne débute la saison. Il faut laisser du temps au temps pour aérer, chasser la poussière dans les salles réservées à un spectacle qui se monte tant dans le IN autant que dans le Off, lequel continue jusqu’au 30 juillet. Le IN tirant le rideau le 24. Avignon sans son festival, et sa fontaine de la cour du Cloître saint Louis, absolument inconcevable. To be or not to be touche au cœur l’intention et l’attention à être ou ne pas être porté par la voix d’un acteur. Sacré conteur, sacré Shakespeare, sacré Vilar, sacré festival, sacrée Cité papale. La rencontre d’Avignon avec la scène artistique, une fenêtre ouverte sur la vie par la voix du théâtre. Certains artistes peuvent grimper la hauteur des murailles du palais des papes, silencieusement, en chaussons de danseuse, exécutant ce pas de danse jusqu’à la dernière ogive au risque de troubler le calme de cette vénérable demeure. Défi relevé haut la main, les pieds incrustés dans les interstices entre deux pierres d’escalade. Intra-muros, si les vieilles pierres pouvaient parler du théâtre d’auteurs, elles déclameraient du Shakespeare ou du Tchekhov. De la cour d’honneur du Palais des Papes à La maison Jean Vilar, de la Place des Corps saints au Cloître saint Louis, s’invite le théâtre, celui de l’élite, et l’autre, dit populaire. Pour votre sécurité… Toujours au moins deux, les toubibs de garde à La cour d’honneur. En bref, l’ossature symbolique du festival d’Avignon est en perpétuel mouvement dû à l’être et à la pensée. To be or not to be !

La neuvième porte de Polanski

La neuvième porte de Polanski.

Plus que l’intrigue de ce film de Roman Polanski, adapté du roman « Club Dumas » de Perez-Reverte!

C’est la place tenue par le livre qui transcende ce polar ésotérique. Ce livre, en l’occurrence « Les neuf portes du royaume des ombres » un manuel d’invocations sataniques. Un personnage à part entière du scenario, pour ne pas dire le principal.

On pénètre dans un univers ou l’exemplaire rare est convoité, protégé des affres du temps. Mais aussi porteur d’un savoir à ne pas mettre en toutes les mains.

Pour être tout à fait précise, on ne parle plus de livre mais d’exemplaire, en lui accolant le nom de son propriétaire, ( l’exemplaire Telfer ).  Comme si le possesseur et l’œuvre ne faisaient plus qu’un, donnant ainsi naissance à un être hybride dont le sang se serait transformé en encre.

La passion devient fétichisme et la lecture une expérience ultime.

On retiendra de ce film la sobriété d’un Jonnhy Depp inspiré.  La présence à la fois charnelle et désincarnée d’Emmanuelle Seigner. La touchante dévotion de ce collectionneur portugais, Victor Fargas.  Sans compter la folie prédatrice de Balkan, l’apprenti sorcier.

Mais au-delà du film, demeure ce parfum de bibliothèques, savant mélange de cuir et de poussière. Fruit d’un bruit de ce qui susurre entre des pages et ces dorures à l’or fin d’un autre âge.

Le livre fut élitiste, chassé, brûlé, censuré. Aujourd’hui encore il conserve son pouvoir d’attraction, quand bien même il est entré dans l’ère numérique.

Extérieur nuit colle parfaitement au coup de folie de Greg.

Extérieur nuit colle parfaitement au coup de folie de Greg.

Pendant que « La sono du bar jouait « Extérieur nuit » de Bernard Lavilliers, la musique collait parfaitement au coup de folie de Greg. Il  connaissait cette chanson par cœur, et tu t’en tires toujours en ricanant et tu t’en vas dans les poubelles, belles, belles. Il ne croyait pas si bien dire Nanar, c’était bien du côté des poubelles qu’il allait faire son marché cette nuit. »

Laissez bouillonner une minute dans la marmite et le tour est joué

Entre Pigalle la blanche et Extérieur nuit, l’univers citadin de Lavilliers colle parfaitement au coup de folie de Greg.

Black, la mémoire des bistrots,

Black, les blousons noirs des travelos,

Black, la mort dans son linceul.

White, la peur qui vous rassure,

White, le boulevard sous la bavure.

Je suis un serial killer heureux

Ainsi va la solitude des filles; aux coins des rues mal famées, un regard en biais, une ombre qui se dessine sur un mur, une menace, et au plus sombre de la nuit.  Ce bitume qui refoule toutes les frustrations d’une société absurde et sans compassion. Greg utilise le cynisme comme une arme, cependant,  il appuie là où ça fait mal, quelque part entre indifférence et curiosité malsaine.

et Pourtant L’univers urbain devint un terrain de chasse pour Greg.

Il affûte sa corde, sainte éthique du killer en série.

A partir de Extérieur nuit, le terme de serial killer est une aberration sémantique !

Alors, fermez vos portes, vérifiez les volets, branchez la TV et savourez le spectacle. Grâce à son roman, Je suis un serial killer heureux, Greg va exploser l’audimat. Tard dans la nuit, ou alors était-ce au petit matin, le jour se lève sur la musique Extérieur nuit  de Lavilliers.  Le jour se lève, on est tout seul; Greg pouvait donc se laisser aller en toute sécurité à trouver une sépulture décente pour Edy. Il faisait nuit noire dehors, mais il n’avait plus peur de ça, Edy.

C’était un bon chien. Ainsi va la vie, elle vous donne un sursis puis reprend sans répit. Mais rien ne se passe jamais comme prévu pour Greg!

Pour conclure, loin de forcer le trait . Il en est ainsi, des générations de bacheliers ont dû  plancher au bac sur l’inévitable question de la liberté ! Sommes-nous libres ? La liberté a-t-elle un prix ?  Autant de dissertations vaines et inutiles sur une notion à géométrie variable. 

Cependant , le résultat est couru d’avance 🙂 pas le seul à se faire des cheveux blancs. Bon appétit !

Coup de cœur littéraire avec : Celle qui détestait son regard.

Mon coup de cœur littéraire avec :

Celle qui détestait son regard par Daniel Iverson, romancier.

Que vous soyez féru de littérature ou pas!

Mon coup de cœur littéraire en ce mois de mai 2016 va à « Celle qui détestait son regard «  Tome 1 de la saga Zygøte.
Le décor est planté dès le prologue. Pourtant, aucune trace d’antarctique dans le reste du premier tome. Nul doute que Daniel Iverson nous proposera un aller-retour sur le sixième continent avant la fin de la saga Zygote. Le dépaysement est total, une chaîne de montagne dans ce désert de glace.  Et… sans dévoiler l’intrigue, une découverte qui scellera le destin de Sara bien avant sa naissance.
Donc, Sara justement, le personnage principal de Zygote, emporte tout sur son passage.

Artiste rebelle, goûtant la solitude comme d’autres aiment se noyer dans la foule. Elle s’est isolée du reste du monde et crée des structures en métal dans la campagne de Sault, (Vaucluse).  Et puis il y a ces deux tentatives meurtres. Tout le monde veut tuer Sara et l’histoire s’emballe. Le rythme ne faiblit à aucun moment des 767 pages du premier tome. Une prouesse qui m’a tenue en haleine durant toute la traversée de ce premier tome… qui m’a envoûté.

Une saga qui s’annonce haletante.

« Saga policière et d’anticipation scientifique, Zygote est un jeu de piste familial. Le point de départ se situe en 1944 et le dénouement en 2030. Du sud de la France aux USA, de l’Antarctique à la toundra lapone. L’ordre économique mondial sera définitivement bouleversé par une course poursuite entre les héroïnes et l’instigateur d’un projet insensé. De Los Angeles à New York à la toundra lapone au Spitzberg. De la Patagonie chilienne jusqu’au désert de glace du pôle sud… L’enquête de Sara et Marcus les entraînera aux quatre coins du globe. Secondés par Erika Lindberg, journaliste suédoise, et sa compagne Dyke, une hackeuse de haut vol. L’auteur déjoue la crise. Les héros formeront le socle d’un projet grandiose! Redistribuer les cartes d’une économie devenue folle à travers un piratage informatique. Lequel ébranlera la finance internationale et réduira en cendres l’héritage maudit de Sara.

Par conséquent, le bon est en chacun de nous. À nous de le guetter, de le semer et de le cultiver

Enfin, pour les mordus du papier : Être au cœur du sujet  avec les points culminants de la saga Zygøte..

Avec Celle qui détestait son regard, bienvenu dans le tome 1 de la saga.Zygote. Mais Qui veut tuer Sara ?

 

Greg, Serial Killer heureux. Saison 1

Greg,serial Killer heureux. Saison 1

Entre Macadam et garrigues, la vie d’un serial killer heureux. Saison1, emprunte à travers ce premier épisode, des chemins de traverses pour vous amener sur une route qui sera la vôtre. Le clin d’œil qu’elle fit à Greg, ce jour-là,  fut pour le moins emblématique.

Greg, « nègre littéraire » marseillais, spécialisé dans les biographies de personnalités. Il voit sa vie chamboulée lorsqu’un automobiliste percute un chien errant sur le Cours Lieutaud dans la cité phocéenne. Décidé à lui offrir une sépulture décente, il trouve un coin tranquille près l’Isle-sur-la-Sorgue. Notre Venise en Provence.  A la suite d’une querelle avec un paysan mal embouché, Greg commet l’acte fatal  et rentre à Marseille sans avoir enterré ce chien qu’il appellera Edy. Sans doute une vague réminiscence du film éponyme dans lequel François Berléand jouait magistralement le rôle d’un courtier en assurance au bout du rouleau. Lequel arborait une mine de chien battu des plus convaincantes. Dans le salon, salle-à manger de son deux-pièces, l’ambiance était presque tropicale.

Je suis un serial killer heureux

« Il a eu une fin affreuse » se dit Greg s’enfonçant dans son fauteuil. Encore aurait-il fallut que la mort puisse être douce ou agréable. Enfin, un de ces sentiments paisibles qui précéderait la torpeur terminale. La mort lui apparaissait, à bien des égards, comme l’épilogue bâclé d’une pièce mal écrite.  Et encore moins bien interprétée. La sonnerie du téléphone le tira de ses méditations. La voix qu’il entendit à l’autre bout du fil ne fit que conforter sa misanthropie galopante. Il leva les yeux au ciel et se contenta d’éructer quelques onomatopées de circonstance.

 

Incroyable, murmura t’il, en buvant un peu d’Évian à la bouteille.

Edy, c’était pourtant un bon chien. Ainsi va la vie, elle vous donne un sursis puis reprend sa mortelle routine. Pourtant, Greg n’avait pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin.

Mais rien ne se passe jamais comme prévu!

Encore moins pour un Sérial killer heureux.


L’arbre de mai

Le mois d’avril s’en est allé, plantons l’arbre de mai.

arbre de mai

L’heure est à la l’érection…d’un arbre de mai.

Le mois de mai signe la fin de l’hiver, le retour du printemps et la floraison des beaux jours dans les parc et jardins.

A Cucuron, la tradition veut que l’on dresse un peuplier dépassant le clocher de l’église. La saison des récoltes bat son plein, l’abondance est sensée renaître de ses cendres. Fête païenne, citoyenne, syndicale, 1er mai, rime avec fécondité, fraternité, congés payés. 

 Mai 1968, les événements embrasent le pays et donne naissance aux soixante-huitard.

1er mai 1998, lancement officiel de l’euro, une légère brume pourpre flottait dans l’air .

Mai 2016,  « nuit debout », le journal Siné Mensuel  illustre les événements jusqu’à la caricature .

Voici ce joli mois de mai et son cortège de  fêtes, de comptines et  selon une coutume ancestrale, il est bon ton d’enrubanner l’arbre de mai pour danser et festoyer autour de celui-ci.

En mai, un parfum de muguet flotte dans l’air. Plante très toxique, en dépit de sa fragrance et de ses fleurs blanches, clochettes innocente, attention à ce que vos chiens ne s’en prennent pas à celles-ci. Un poison pour ceux-ci.

Remontons le temps.

Le 1er mai 1561 Charles IX instaura la tradition d’offrir du muguet le 1er mai en guise de porte bonheur. Ce n’est que vers 1907, puis en 1936 que le muguet est associé à la fête du travail. Depuis lors, le 1er mai fait le bonheur des fleuristes.  C’est un jour où la plupart d’entre nous offre un brin ou un bouquet de muguet à ses proches sans savoir vraiment pourquoi.

La vente de muguet, sur le bas-côté,  fait l’objet d’une tolérance admise à titre exceptionnel « conformément à une longue tradition ».

arbre de mai

Comme disait si bien Voltaire: «Le bonheur est souvent la seule chose qu’on puisse donner sans l’avoir et c’est en le donnant qu’on l’acquiert»

En avril, ne te découvre pas d’un fil, pendant le mois de mai, couvre toi plus que jamais.

Un clin aux années 1960 avec la voix de Bourvil, plus connu en tant qu’acteur que chanteur mais chantant délicieusement ce  « Joli mois de mai » .  Notre mère, le portait dans son cœur et adorait celles qui se nourrissent de pucerons, communément  appelé bêtes à bon Dieu qui avaient élues domicile dans notre jardin.

 La Volkswagen Coccinelle n’était pas encore née !

Killer Zoom Zoom

Killer Zoom Zoom

Tout en écoutant en boucle « Killer Zoom Zoom » de Charlélie Couture, je regardais fixement ma tasse de thé. Une petite voix murmurait à mon oreille, « Je, Tue, il ou elle. »

Killer Zoom Zomm.  Un Jeu de passe passe sémantique dans un mode sans pitié. L’univers urbain devint un terrain de chasse pour Greg. Il affûte sa corde, sainte éthique du killer en série.

Killer Zoom Zomm

Ça fait un drôle d’effet  de tremper sa plume dans une encre masculine.

J’avais l’impression d’être orpheline de mon Yin.  Mon Yang naviguant dans cette intrigue entre un Greg déshumanisé et Edy, ce bon chien par lequel tout arrive.

Le pire, comme le meilleur.

Ce fut beaucoup plus simple que je ne le pensais d’écrire  « la saison 1»  de : Je suis un Serial Killer heureux, m’amusant entre deux tasses de thé des  wouaf-wouaf de mon p’tit Bandit et de son trio de concertistes improvisé avec les coussins du canapé.

Au sud de la frontière du Lubéron et des contreforts du Mont Ventoux, Greg nous emmène dans cette balade  de l’impossible.  Il se dévoile  et nous délivre une méditation caniculaire sur ce bipède en quête de vérité.

En ce sens, Greg réussit un défi qu’il s’est lancé, c’est à dire, un marathon pour donner une sépulture décente à Edy , ( Il était trop tard pour l’adopter et, bizarrement, trop tôt pour s’attacher à lui.) ce chien qui va changer sa vie. Cédant à une pulsion criminogène, il va devenir meurtrier et coureur de fond, utilisant toujours la même corde et tenant régulièrement son carnet de route.

Le texte suit la progression des notes du tapuscrit de Greg,  se consacrant pleinement aux débuts de sa carrière de « serial » autant qu’à ses rebondissements inattendus. De ses exploits ou de ses échecs, rien n’est laissé de coté dans ce Serial Killer ! Pas même sa carrière d’écrivain, malgré lui.

Je suis un Sérail Killer Heureux

Trame :

Greg, « nègre » marseillais spécialisé dans les biographies de personnalités, voit sa vie chamboulée lorsqu’un automobiliste écrase un chien errant sur le Cours Lieutaud. Décidé à lui offrir une sépulture décente, il trouve un coin tranquille près l’Isle-sur-la-Sorgue. A la suite d’une querelle avec un paysan mal embouché, Greg tue ce dernier d’un coup de pelle et rentre à Marseille sans avoir enterré le chien qu’il appellera Edy. Sans trop savoir pourquoi: Edy. Sans doute une vague réminiscence du film éponyme dans lequel François Berléand jouait magistralement le rôle d’un courtier en assurance au bout du rouleau et qui arborait une mine de chien battu des plus convaincantes.  « Il a eu une fin affreuse, se dit-il en s’enfonçant dans le fauteuil. Encore aurait-il fallut que la mort puisse être douce ou agréable, enfin, un de ces sentiments paisibles qui précéderait la torpeur terminale. La mort lui apparaissait, à bien des égards, comme l’épilogue bâclé d’une pièce mal écrite et encore moins bien interprétée.

La sonnerie du téléphone le tira de ses méditations et la voix qu’il entendit à l’autre bout du fil ne fit que conforter sa misanthropie galopante. Il leva les yeux au ciel et se contenta d’éructer quelques onomatopées de circonstance. »

Le meurtre du paysan fait naître en Greg un désir irrépressible : devenir le premier tueur en série de la cité phocéenne. Plusieurs « sans abri » sont assassinés une nuit d’été. Les journaux s’emparent très vite de l’affaire du Serial Killer marseillais. Greg savoure son triomphe jusqu’au jour où un homme se rend à la police et prétend être le Killer que tout le monde recherche. Touché dans son orgueil, il décide de commettre le meurtre ultime, soigneusement mis en scène dans le plus pur style gore, afin de récupérer la paternité de son travail.

Une éditrice qui avait jusque là refusé tous ses manuscrits, accepte sa nouvelle œuvre, un roman tiré de ses meurtres en série. Le succès de librairie est au rendez-vous et Greg décroche le prix Goncourt.

Tout au long de son périple, un homme d’une soixantaine d’années, d’abord croisé dans un resto de l’autoroute A7, surgira de nulle part afin de lui prodiguer de bons conseils. Greg le surnommera « Le cow-boy » de l’auto-grill ».

À court d’inspiration, Greg constatera non sans humour que son éditrice publie tous les manuscrits rejetés au cours des années précédentes. Il se retire dans un mas provençal et adopte un chien qu’il nommera Edy, en hommage à son compagnon de route défunt.

Le parcours hautement burlesque de Greg prendra un jour nouveau dans la saison 2 alors qu’un « copy cat » défrayera la chronique.

 

Prince Purple Rain

Témoin privilégié du monde, Prince Purple rain.

On peut l’aimer ou pas,  Prince, mais Purple Rain, restera gravé dans la mémoire d’un iceberg.

Reconnaissons à Prince Rogers Nelson ses immenses talents artistiques, son élégance, une icône à part entière, difficilement imitable, copié mais  jamais égalé.

J’avais tout juste vingt cinq ans et nous avons tellement dansé sur Purple rain. Ta musique, ton génie, tes costumes, petit Prince, ne cesseront jamais de nous faire voyager sur cette planète, pour restituer le parfum d’une époque, la nôtre! Et ton attachement au Minnesota.

Il  dansait comme un Faune ailé et Seule la Musique lui permettait d’atteindre les sommets.

Petit homme par la taille (c’est pourquoi certains le qualifient, à présent, de « petit prince »  en écho à Antoine de Saint-Exupéry.) Ce dessin publié la veille de sa mort que tout le monde se partage, sans connaitre le nom de l’illustratrice.

  Grand artiste Prince, auteur-compositeur-interprète. Il maîtrisait 27 instruments de musique et a toujours su jouer du charme fou de sa physionomie androgyne.

Comme il le disait  dans Purple Rain « It’s time we all reach out for something new – C’est le moment de tendre la main pour quelque chose de nouveau».

  En ce 21 avril, le ciel s’est  obscurcit, Prince Rogers Nelson s’en est allé par delà un nuage pourpre, mais sans son jet cette fois et le ciel s’est mis à pleurer des larmes pourpres.

 

« Une nébuleuse violette, en l’honneur de Prince, qui nous a quitté aujourd’hui »

La Nasa rend hommage à Prince avec une photo de nébuleuse « Purple »

Un peu de musique avec « Sometimes it snows in april »…