Marché potier de Crillon Le Brave

Marché potier de  Crillon Le brave

Crillon Le brave

Le marché des potiers de Crillon‑le‑Brave, joyau perché du Vaucluse en Provence, s’installera les 24 août 2025 : face au majestueux Mont Ventoux, plus de quarante céramistes feront vibrer la pierre blonde sous les éclats de leur céramique contemporaine.

Crillon Le brave ne demande pas son reste en matière d’art et d’architecture. Ses façades sont parfaitement rénovées, et par delà son marché potier, Crillon Le Brave défie le Mont Ventoux, majestueux, presque insolent avec son crâne chauve. La nature a beaucoup à offrir à ce patrimoine et l’on médite encore mieux à travers l’art de la poterie.

Crillon Le brave ne demande pas son reste en matière d’art et d’architecture. Ses façades sont parfaitement rénovées, et par delà son marché potier, Crillon Le Brave défie le Mont Ventoux, majestueux, presque insolent avec son crâne chauve. La nature a beaucoup à offrir à ce patrimoine et l’on médite encore mieux à travers l’art de la poterie. Alors je papillonne, comme j’ai pu le faire au fil de ces années précedents au fil du dégradé qui s’ étend à perte de vue en rose velouté, rouge tannique, vert tonique, la céramique se décline en cascade fougueuse, en terre cuite ou au tempérament plus argileux, mugs, coquetiers, saladiers profonds et accueillants invitent aux ripailles…

Dire que ce village fut pratiquement voué à l’abandon en 1960, et certaines ruines, devenues dangereuses, rasées.

par delà les coteaux et une langue de plaine…

De nos jours,il suffit de gravir le raidillon qui mène au promontoire de ce relais et château, tout en haut du vieux village, face à la place de l’église pour arpenter un dédale de vieilles pierres et de couloirs. On s’y perd volontiers, de marches en lierre, de fleurs en céramiques, un lieu de charme. Un petit air de Byblos tropézien à la sauce vauclusienne, l’hôtel Crillon le Brave, une oasis minérale plantée dans un camaïeu de vert.

Crillon-le-brave accueille pour sa énième année, le marché des potiers sur la place de la mairie en ce week-end aoûtien.
Une occasion de passer un moment agréable et festif, de découvrir un village perché adossé au Ventoux et de pénétrer dans l’univers de la terre, de l’argile et des ocres, un artisanat haut en couleurs, en originalité et en qualité.

34 potiers de la région et d’ailleurs vous étonneront par leur créativité et la variété de leur travail, alliant tradition et modernité. Œuvrant tous pour le rayonnement de la céramique de création, ils ne présenteront que des pièces triées sur le volet. Toutes les techniques seront représentées, le grès, la porcelaine,  la faïence et la terre vernissée, déclinées en sculpture, vaisselle, bijoux et objets de décoration pour la maison.

apillonne, au fil du dégradé qui s’ étend à perte de vue en rose velouté, rouge tannique, vert tonique, la céramique se décline en cascade fougueuse, en terre cuite ou au tempérament plus argileux, mugs, coquetiers, saladiers profonds et accueillants invitent aux ripailles…

Dire que ce village fut pratiquement voué à l’abandon en 1960, et certaines ruines, devenues dangereuses, rasées.

par delà les coteaux et une langue de plaine…

De nos jours,il suffit de gravir le raidillon qui mène au promontoire de ce relais et château, tout en haut du vieux village, face à la place de l’église pour arpenter un dédale de vieilles pierres et de couloirs. On s’y perd volontiers, de marches en lierre, de fleurs en céramiques, un lieu de charme. Un petit air de Byblos tropézien à la sauce vauclusienne, l’hôtel Crillon le Brave, une oasis minérale plantée dans un camaïeu de vert.

Crillon-le-brave accueille pour sa cinquième année, le marché des potiers sur la place de la mairie en ce week-end aoûtien.
Une occasion de passer un moment agréable et festif, de découvrir un village perché adossé au Ventoux et de pénétrer dans l’univers de la terre, de l’argile et des ocres, un artisanat haut en couleurs, en originalité et en qualité.

34 potiers de la région et d’ailleurs vous étonneront par leur créativité et la variété de leur travail, alliant tradition et modernité. Œuvrant tous pour le rayonnement de la céramique de création, ils ne présenteront que des pièces triées sur le volet. Toutes les techniques seront représentées, le grès, la porcelaine, le raku, la faïence et la terre vernissée, déclinées en sculpture, vaisselle, bijoux et objets de décoration pour la maison.

Signé Mathilde !

Signé Mathilde !

Signé Mathilde ! Deux mots-clés qui donnent le ton tout au long de cette histoire. Les péripéties s’enchaînent.les unes après les autres. Une myriade d’événements et de saynètes musicales vont bousculer chacun des personnages de ce roman, Annie, Gaufrette, Typhon, Marx et Bnf, Andy et Warhol, Luc, Federico, Gilbert, Crincrin, Simon le toubib et Léontine ! C’est pas un nom de chien !
Ferté, Thibert de la Ferté, avocat, doté d’un égotisme total et secrètement amoureux de sa boss, Clotilde Andrieu, l’unique héritière de ce bâtiment.
C’est une tradition dans l’immeuble. Tout le monde offre un petit cadeau aux autres locataires. Jamais rien de coûteux ou de trop démonstratif mais une gentille attention, une façon de dire que leur communauté de pensée se joue des exclusions qui fleurissent ces derniers temps.

Signé Mathilde !

 

Comme tous les ans, Mathilde offre le plus beau de ses cadeaux à Federico et le bel italien lui renvoie invariablement l’ascenseur. Les paris vont bon train sur une union possible mais ils ne sont pas encore remontés à leurs oreilles.
Mathilde alias Bibiche pour les intimes est d’un tempérament réservé, voire carrément timide, et ne fait rien pour que ça change. Trente ans, cuistot dans le meilleur restaurant de la ville, elle est amoureuse de Federico mais n’aura jamais le courage de faire le premier pas. Mais ça, c’était avant que Jocelyne, septuagénaire excentrique et propriétaire du petit immeuble où elle habite, recueille deux jeunes migrants, Issa et Pape. Et là, tout part en vrille. De quiproquos en coups du sort, Mathilde va se transformer en véritable tornade, enchaîner catastrophe sur catastrophe, pour devenir à son insu le bras armé de Cupidon.
Peut-on changer de vie en une seule nuit ? Avec Mathilde, tout est possible.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les prédateurs

Les prédateurs

Les prédateurs, ( The Hunger, la faim, en anglais ) premier film de Tony Scott, sort sur les écrans en 1983.

Quatre ans après le phénoménal « Alien », réalisé par son frère Ridley.

Si ce dernier est un film de pure science-fiction, Les prédateurs se frotte au vampirisme dans le New York contemporain. Il voit la rencontre de deux monstres sacrés : Catherine Deneuve et David Bowie, au sommet de leur gloire respective. Le film rencontre un assez bon succès commercial et critique (Festival de Cannes) et assied définitivement le statut de David, l’acteur. Le film est tiré du roman éponyme de Whitley Strieber. Auteur fort intéressant au demeurant.

La musique est supervisée par Michel Rubini, compositeur et pianiste de formation classique, qui a réalisé quelques autres bandes originales de film (Manhunter de Michael Mann en 86) C’est aussi un musicien qui vient du célèbre label musical Motown, il a travaillé avec Sinatra, excusez du peu…

C’est une très belle musique d’inspiration classique avec des passages tristes et romantiques sur des extraits réarrangés du trio en E flat opus 100 de Frantz Schubert. Le mariage entre cette mélodie mélancolique et les magnifiques images de la scène finale dans laquelle Deneuve se bat avec les spectres au milieu des voiles et des pigeons est particulièrement fort et marquant. Notons aussi un morceau du groupe Bauhaus lors de la scène de la boîte de nuit. Musique froide de rock gothique synthétique représentative de l’époque et qui s’accorde bien avec l’ambiance du film. Globalement, et sans avoir jamais rencontré un énorme succès populaire, cette BOF est d’un excellent niveau en elle-même, et se marie parfaitement avec les images. Le film, quant à lui, a très bien vieilli jusqu’à acquérir le statut tant galvaudé de « culte ». Je dirais qu’il s’agit d’un chef d’œuvre du genre « vampire », voire, peut-être, d’un chef-d’œuvre tout court.

#BalanceTonPorc

 

Balance  ton porc : Une réflexion sur le langage et l’image du cochon

L’expression « Dénonce ton porc » résonne avec force dans l’espace public, mais que signifierait-elle si un cochon pouvait y répondre ? Probablement interloqué, il grognerait, perplexe face à cette association injuste entre son espèce et des comportements répréhensibles. Pourquoi donc cet animal, pourtant symbole d’abondance dans l’Antiquité, se retrouve-t-il affublé d’une image si négative ?

Depuis toujours, les humains attribuent aux animaux leurs propres défauts et vertus. Steven Spielberg, par exemple, a involontairement contribué à la diabolisation du requin avec Les Dents de la mer, inspiré du roman de Peter Benchley. Dans un tout autre registre, Jean de La Fontaine a largement anthropomorphisé les bêtes pour illustrer la nature humaine : la cigale insouciante, la fourmi laborieuse, le loup cruel, le chien servile, ou encore les rats au mode de vie contrasté. Ainsi, l’humain prête à l’animal des traits qui, en réalité, n’appartiennent qu’à lui.

Le cochon, omniprésent dans notre culture culinaire et iconographique (tout est bon dans le cochon), se retrouve pourtant enfermé dans une connotation péjorative. L’expression « Dénonce ton porc », dénuée de comparaison explicite, a imposé l’image d’un animal associé à la saleté et à l’excès. Pourtant, dans de nombreuses civilisations anciennes, le porc symbolisait la fertilité et l’opulence. Pourquoi cet animal s’est-il retrouvé transformé en métaphore du vice ?

Curieusement, l’image du cochon ne se limite pas à la souillure. Il suffit d’observer les tirelires en forme de porcelet, dont la couleur nacarat, la fente monétaire et la posture figée en porcelaine évoquent davantage l’abondance que la dépravation. Plus étonnant encore, certains aéroports utilisent des cochons comme animaux thérapeutiques pour rassurer les passagers anxieux, prouvant ainsi que l’animal peut être associé à la douceur et au réconfort.

Malgré ces images positives, le langage perpétue une vision biaisée du cochon. L’expression « sale porc » illustre bien cette déformation culturelle. Dans le film Pain, amour et fantaisie de Luigi Comencini, Gina Lollobrigida lance même : « Reste polie, même un porc peut faire un bon mari. » Une phrase qui traduit à quel point la langue peut enfermer un animal dans un rôle qu’il n’a jamais choisi.

Finalement, ne serait-il pas temps de remettre en question nos métaphores accablantes et de laisser le cochon être simplement ce qu’il est : un animal, ni plus ni moins ?

Le Mal à La Racine

Le Mal à La Racine

Le mal à la racine – Une enquête du capitaine Alexandra Bertaud, un thriller à cheval sur la France, l’Italie et la Suède.

Le Mal à la Racine

 

Söderhamn, Suède. Le capitaine Alexandra Bertaud supervise pour Europol un vaste coup de filet dans le milieu pédopornographique. Quelques heures après la fin de l’opération, le corps sauvagement mutilé d’un certain Giacomo Orsi est retrouvé dans une villa sur l’île de Skatön. Le même jour, son frère Luca et sa mère Flavia sont assassinés à Bojano, Italie. Bertaud, le commissaire Krister Nygren, chef de la police de Söderhamn et le capitaine Laura Livi de la PJ de Naples, sont chargés de l’enquête. D’autres assassinats suivront en Suède, en Italie et en France. L’affaire Orsi sera une catharsis pour chacun des protagonistes. Bertaud, souffre d’un trouble de la personnalité multiple, Nygren a perdu sa fille et Livi veut venger la mort de son père, assassiné par le clan Orsi. Ils ne le savent pas encore mais chacun d’eux est lié à une vengeance qui prend ses racines trente-cinq ans plus tôt. En commençant par La femme du commissaire Nygren, impliquée dans les meurtres. Laura Livi apprendra qu’elle avait une demi-sœur en Suède et Bertaud que sa mère l’a violée dans son enfance. Trois femmes sont à l’origine de tous ces meurtres. Ann Magnusson nous révélera l’envers du conte.

 

Krister Nygren vit la semaine la plus exaltante de sa carrière. Il sait aussi que dans quelques jours tout retombera comme un soufflet trop cuit. Cette perspective le rend mélancolique, à tel point qu’il aimerait que l’opération foire et que tout recommence à zéro. Mais c’est impossible, et il le sait très bien. Les collègues de Sandarne et de Bollnäs le jalousent et, même si personne n’ose le dire, toutes les forces de police du comté de Gävleborg auraient voulu que ces deux pédophiles habitent leur commune et pas la sienne. Une affaire comme ça, c’est de l’or en barre pour un flic de province, la meilleure façon d’obtenir de l’avancement, une mutation à Stockholm, ou du moins, dans une grande ville de suède. Mais Krister n’en a rien à foutre. Il est né à Söderhamn et ne compte pas quitter la région, quand bien même on lui proposerait un poste mieux rémunéré.
Il se retourne dans le lit et contemple une nouvelle fois le radio-réveil. 02 h 15. La dernière fois, il indiquait 01 h 55. Anita dort à poings fermés. Elle ronfle même, un vilain rhume qui ne passe pas. Il se lève sans faire de bruit et file à la salle de bains, conscient qu’il n’arrivera plus à trouver le sommeil. L’opération débutera à 05 h 00 au poste de police et l’interpellation des deux suspects une heure plus tard.

 

 

 

Salon du livre 2016, Morières les Avignon.

Salon du livre 2016 de Morières-les-Avignon : Moments forts et rencontres inspirantes.


Salon du livre 2016, Morières les Avignon
Le salon du livre 2016, tenu le 15 octobre à Morières-les-Avignon, a marqué un tournant personnel puisqu'il s'agissait de ma première participation en tant qu'auteure. Retour sur une journée riche en émotions et rencontres.

Organisation exemplaire

Un grand bravo à Nadia Bergougnoux, auteure et présidente de l'association « Au fil des mots », et à toute son équipe de bénévoles. Leur accueil chaleureux a immédiatement instauré une ambiance conviviale, propice aux échanges.

Jacques Salomé, parrain prestigieux de cette quatrième édition des Rencontres Littéraires, a laissé une empreinte marquante par sa présence et son charisme.

#### Déroulement de la journée

– **8h30 : Accueil chaleureux**

L’espace Folard nous a ouvert ses portes dès le matin, proposant thé, café et viennoiseries. Mon emplacement idéalement situé dans l’allée centrale facilitait la visibilité auprès des visiteurs.

– **Solidarité et convivialité entre auteurs**

Merci spécial à André Aubert, mon voisin de stand, auteur, peintre et illustrateur. Avec générosité, il m’a offert deux présentoirs pour mieux exposer mon roman : « Macadam-garrigues » .

Le Pitch: Entre trottoirs sans pudeur et comptoirs trop familiers, macadam-garrigues dépeint avec férocité et tendresse la fraternité de ceux que l’on appelle  les laissés-pour compte.  Dans cette Marseille interlope , on enterre un père, un ami, et l’on ressuscite l’espoir entre deux verres de vin. Un polar social ou rire et larmes s’entrechoquent, porté par des personnages qui vous hanteront longtemps
– **10h : Rencontre avec le public**

L’arrivée des premiers visiteurs a dynamisé l’atmosphère. Malgré une certaine fatigue initiale, les échanges enthousiastes avec le public m’ont rapidement revitalisée.

Macadam-garrigues

Rencontres inspirantes

- **Valérie Corré, auteure engagée**

Une rencontre bouleversante avec Valérie Corré, auteure du poignant « Sois gentille... ! », traitant du sujet sensible de l'inceste. Son engagement admirable pour briser ce tabou dans les établissements scolaires et faire évoluer la législation force le respect. Notre échange profond et sincère m’a beaucoup marquée.

- **Hommage émouvant : Journée internationale du deuil périnatal**

À 11h30, le lâcher symbolique de ballons organisé dans le jardin a constitué un moment particulièrement émouvant. Nadia Bergougnoux, très touchée, a rendu hommage aux familles endeuillées par la perte d’un enfant non-né. Ce moment fut sublimé par la chanson interprétée par l'une de ses filles, en écho à son ouvrage "Le ventre vide".

#### Réflexions autour de l’inceste

En marge des échanges littéraires, le salon a aussi été l'occasion d'évoquer la qualification juridique de l’inceste. Malgré la non-création d’une infraction spécifique distincte des viols et agressions sexuelles, il est important de noter l'inscription explicite de l’inceste au casier judiciaire des auteurs. Toutefois, la question sensible de la preuve du non-consentement de l'enfant reste problématique et appelle une évolution juridique indispensable.

### Conclusion

Cette édition 2016 du salon du livre à Morières-les-Avignon a été riche en émotions, en échanges constructifs et en rencontres marquantes. Une journée inoubliable, stimulante et profondément humaine.



















La nuit les emporte déjà!

 

À la soixantaine, la nuit les emporte déjà, le sablier pulse encore : chaque grain rappelle la renaissance et confirme qu’un nouveau départ est à portée de main. Vous ouvrez votre valise, corset de peurs, et tout tombe : armements, silences trop lourds. Ne restent que la dentelle de vos envies et le désir, vif, prêt à vivre intense. Vous avancez dans la ruelle de votre enfance ; une bourrasque de lavande fouette la mémoire, empile images et odeurs comme des poupées russes qu’on découvre, couche après couche. Écoutez votre souffle, mesurez la distance parcourue et l’horizon ouvert qui vous appelle à tracer de nouvelles pistes de promesses.

Une ombre subsiste : la chose sans nom, regret secret ou projet inachevé. Vous lui donnez enfin visage et promesse de poursuite ; s’il faut gravir le Mont Ventoux pour la dompter, vous le ferez, car la lumière dissout l’invisible. Vous rédigez ensuite votre pacte : pour chaque impulsion, un geste concret aujourd’hui, pas demain. Réserver un billet, appeler, écrire la première phrase ; le mouvement affûte le plaisir et rappelle que la chair n’est pas reliquaire. Chaque décision résonne comme un battement neuf dans vos artères, preuve que le cœur complote.

Au crépuscule, vous célébrez sans artifice : tranche de pain aillé, filet d’huile d’olive, feuille de basilic. Saveur intense méditerranéenne, volcan qui crépite sur la langue : un rite méditerranéen qui honore le bien vieillir. Vous soupirez, puis scellez l’instant par un murmure confié à une amie ou à un carnet ; un secret partagé s’ancre plus profond qu’une encre noire.

Pourquoi maintenant ? Parce que la nuit les emporte déjà, et chaque halte n’est qu’un checkpoint, non un terminus. La soixantaine n’est pas un safe‑word final ; c’est le chapitre incandescent, un feu de joie dans la poussière du temps. Emparez‑vous de la flamme avant que le parfum du basilic ne se disperse et que les poupées russes ne se referment à jamais.

 

 

Festival du Polar-Villeneuve-lez-Avignon

Festival du Polar-Villeneuve-lez-Avignon

Le Festival du Polar-Villeneuve-lez-Avignon fait son cinémaMes pas foulent le sol de l’allée des mûriers. Devant moi se dresse  La Chartreuse, un bel edifice, imposant, presque intimidant.  Le Festival du Polar-Villeneuve-lez-Avignon fait son cinéma, mais ici, pas de starlettes, pas d’indics ni de proc. Et pourtant, les victimes se ramassent à la pelle, allongées en pile rectilignes sur les stands des auteurs.

La grille ouverte, menant à La Chartreuse, a été sommairement transformée en une sorte de café théâtre flanquée de son affiche sur fond rouge, comme un avertissement. Le spectacle continue dans les jardins avec des scènes de crimes sur banderoles jaunes, écriture noire .

Le roman noir a planté son décor.

Mes pas glissent de marche en marches jusqu’à l’entrée. Montrer pattes blanches et présenter son sac à main, ouvert, aux agents de la sécurité. Ça ne rigole pas. En tout cas, pas eux.

Depuis 2005, chaque premier week-end d’octobre et ce, pendant trois jours, la ville de Villeneuve lez Avignon invite une cinquantaine d’auteurs de romans noirs à venir rencontrer leur public, transmettre leur passion, dédicacer leurs livres dans les salles, les jardins et les cloîtres de la Chartreuse pontificale du Val-de-Bénédiction, fondée au XIVème siècle. Cette année, le  douzième millésime du Festival du Polar a remporté un joli succès. L’occasion aussi de décerner le Prix des Lecteurs à Colin Niel, pour son polar « Obia », publié aux éditions du Rouergue.

De nombreuses animations parallèles à ce festival du Polar,  sont proposées, tels qu’expositions, jeux, cinéma, ateliers, spectacles, tables rondes.

Une table ronde ayant pour sujet « Le roman noir dans le décor », animée par Hervé Claude, avec Pascal Dessaint, Xavier-Marie Bonnot et Franck Bouysse, a particulièrement retenue, mon attention.

Pascal Dessain dans «Le chemin s’arrêtera là » trouve sa trame dans les laissés-pour-compte de notre époque, la fragilité des êtres et la confusion des sentiments. Sur fond de questions sociales, dans un paysage industriel lourd et moribond, la nature reprend inexorablement ses droits, illustrant la faillite d’un modèle industriel.

Xavier-Marie Bonnot dans « La Dame de Pierre » l’accent est mis sur l’atmosphère taiseuse des gens de la montagnes. Il est question de courage, d’ouverture, de tolérance, d’oser s’accepter soi-même et surtout, d’accepter l’autre tel qu’il est.

Plus que le décor et paradoxalement, ce qui est remarquable chez Franck Bouysse, c’est son style dans son nouveau roman «  Grossir le ciel » . Loin d’être sobre, économe, resserré, comme dans la plupart de ces précédents romans, il nous surprend par son écriture qui apporte de la lumière dans un décor d’une terrible noirceur.

Le roman noir,  une intrigue, une mise en abîme sociétale, mais aussi, et surtout, un décor, personnage à part entière du polar, tout comme la bande originale d’un film est indissociable de ses acteurs.

Festival du Polar-Villeneuve-lez-AvignonAvec « Les mâchoires du serpent » de Hervé Claude, on ne peut s’empêcher de faire le rapprochement entre crimes et pratiques ancestrales aborigènes d’Australie, pays où il vit désormais. Hervé Claude nous dépeint avec une grande acuité le portrait d’une Australie riche de ses contradictions, ultralibérale, conservatrice, violente et pourtant terre d’accueil.

À la suite de cette table ronde, Hervé Claude, a pris mon bras pour m’emmener à la découverte de son nouveau roman: Crystal City.

« Il y a une mine, au nord-ouest de l’Australie, où un meurtre a été commis. Mais ce meurtre n’était qu’un des nombreux symptômes d’une maladie en train de se répandre comme une peste sur tout le pays. »

Le Festival du Polar-Villeneuve-lez-Avignon

La section « Illustrés » et BD du Festival du Polar-Villeneuve-lez-Avignon fait le plus grand bonheur des petits et des grands.

En signe de reconnaissance, les auteurs dédicacent leurs ouvrages à grands coups de crayonnage pour leurs fans. Les artistes ne lésinent  pas avec leur générosité graphique . Des chefs d’œuvre, leurs dessins croqués sur le vif et personnalisé pour leurs fans. Ils ont un sacré talent ces artistes.

Et pour conclure, j’ai essayé de vous faire partager mon enthousiasme pour cet événement, rendez-vous incontournable des amoureux du polar, et vous incite à venir en 2017 pour la découverte de sa treizième édition du Festival du Polar-Villeneuve-lez-Avignon.

 

 

 

 

 

 

Autour d’une soupe, livres, recettes.

Autour d’une soupe, livres, recettes.

Depuis le fin fond des âges et pour chacun, tout commence autour d’une soupe. Des siècles avant notre notre ère, le bouillon, ancêtre de la soupe préside en nous et en la cuisine de nos aïeux.  Ainsi, l’homme a découvert le feu et le moyen de faire chauffer de l’eau pour y faire cuire des aliments. Toutes les espérances sont promises, un trou dans la terre et des pierres ardentes jetées dans l’eau avec une peau de bête, un estomac, une cuisse. Il en va ainsi des croyances « autour d’une soupe » Alors, conséquemment et de la sorte, l’homme maîtrise la poterie dans l’antiquité, puis l’usage du fer, les chaudrons faciliteront la cuisson des aliments. Ce mode de préparation permettant d’attendrir les viandes, d’en accentuer la saveur par association avec les légumes et les aromates.  Les Gaulois utilisaient le bouillon de cuisson de leurs viandes pour y adjoindre légumes et herbes potagères, prenant ainsi peu à peu le nom de potage.

Autour d'une soupe, livres, recettes.Dés lors, croyances et identité autour « autour d’une soupe », dont l’origine est discutée, (conditionne à notre insu, dés l’enfance, l’usage et la consommation de la soupe) apparaît entre le XIIIème et XVème siècle. Il existe une différence historique et sociale entre la soupe et le potage. La soupe, qui aurait une étymologie germanique, venant du mot franc « sappa » signifiant « tremper » était le plat du pauvre car cela consistait à tremper le pain. Consommée dans l’unique pièce à vivre organisée autour de l’âtre, la soupe constitue l’essentiel des trois principaux repas. Alors que le potage était celui des classes aisées car il était plus onctueux et robuste que la soupe.

Par conséquent, les découvertes des nouveaux continents commencées au XV éme siècle entraînent une importante diversification dans les composés de la soupe. Terme qui regroupe désormais les potages. Les condiments ou ingrédients venant parfois de pays lointains. De plus, le développement de l’imprimerie par Gutenberg en 1492 a permis une large diffusion des ouvrages consacrés au bon usage des aliments.

Autour d’une soupe, les ouvrages ou recueils de recettes se multiplient aux XVIIème et XVIIIème siècles.

Autour d'une soupe, livres, recettes.

De cette façon, les soupes et potages sont très présents dans la littérature. Scarron , écrivain sous le règne de Louis XVIII fît l’éloge du potage. Massialot, chef cuisinier pour diverses cours, en 1691, dans le « Nouveau cuisinier royal et bourgeois », nous livre une recette de « potage de santé » . Et donc, plus tard en 1861, le chapitre 11 de la « Comédie Enfantine » de Louis Ratisbonne, ouvrage couronné par l’Académie française, se rapporte à la soupe.

Bien sûr, la soupe reprendra tout son intérêt lors des crises économiques, des dernières grandes guerres du XXème Siècle. Dans sa « Cuisine économique et facile » publiée en 1916, L. Marcenay nous donne des recettes simples et peu chères comme le potage au vermicelle à l’eau et au beurre. “Salez de l’eau bouillante, mettez-y du vermicelle que vous laisserez cuire. Ajoutez un morceau de beurre, liez d’un jaune d’œuf et versez.”

Les soupes au gruau de sarrasin ou d’avoine, ou encore la soupe à la bière. En 1918 Auguste Jotterand, auteur suisse, donne dans « La nouvelle Cuisine de guerre » une recette de soupe au maïs roussi.

En conclusion, je vous renvoie à cet excellent article :  L’histoire de la soupe de Bruno Denise. Lequel a inspiré ce billet plus ou moins consciemment …Lequel mis à l’épreuve avec le temps, par toutes sortes d’impressions et d’aparté sur le sujet se maintient .

De digression en divagation et dans un registre beaucoup moins guerrier, je vous propose une version typiquement provençale et vous livre sans façon la recette de ma soupe au pistou.

 

Rentrée littéraire 2016

Rentrée littéraire 2016

Avant de revenir sur ce sujet, un détour par France culture qui met l’accent sur la précarité des auteurs, car en France, seuls une quarantaine d’écrivains vivraient de leur plume, un chiffre à mettre en balance avec les 560 romans et recueils de qui paraîtront entre la mi-août et la fin octobre (Livres Hebdo.)

Rentrée littéraire 2016, quelle histoire raconte cette nouvelle saison? 

Ma préférence va pour : Le Règne animal de Jean-Baptiste Del Amo, qui aborde la rudesse des rapports humains tout en dénonçant la domination des hommes sur les bêtes . Lauréat du « Premier prix » du jury de L’île aux Livres/ La Petite Cour. Mais attendons les autres récompensés. Récompense, un bien grand mot, peut-on à ce juste titre consentir à tous les sacrifices. Sainte Ligne éditoriale oblige, pas vraiment, il s’agit d’un choix précaire en l’apparence. Celui du verbe incarné à travers un texte. Et peu importe ce que peut en dire votre psy. Si toutefois, vous êtes abonné à l’un d’eux ! Ainsi je ne nommerais celui-ci et son incontournable succès au cinéma.

Anguille sous roches, premier roman d’Ali Zamir, jeune auteur de 27 ans de l’archipel des Comores, encensé par une critique quasi-unanime qui fait l’éloge de cette histoire de jeune fille pas sage, de passage, de traversée et de passeur : Un diamant pur, assourdissant de talent (Le Point) éclatant (Marianne), singulier (AFP), prose vertigineuse, sensuelle et révoltée (Le Monde) étonnant et dépaysant (FNAC), roman aussi étourdissant qu’envoûtant ( leslibraires.fr ) et pour d’autres, une puissance époustouflante, une langue à la fois inventive et précise, un rythme et un souffle… Le fond de ma pensée : son écriture tient d’une intelligence scénique et dramaturgique éblouissante !

Chacun y va de sa plume pour mettre en valeur sa sélection.

Dans ce tour d’horizon, certains font une place de choix à Chloé Delaume avec Les sorcières de la République,  racontant à l’aune des Présidentielles, l’arrivée au pouvoir du Parti du Cercle, émanation d’une secte féministe qui a pour souhait ; compenser quelques millénaires de domination masculine, entre liberté et parité.

Enfin, dans un autre registre, la bande dessinée, Les Culottés de Pénélope Bagieu est souvent citée. Deux tomes d’histoires de femmes battantes.

Rentrée littéraire 2016

 

Pour conclure, si chacun (e)  avait le temps et le budget, on aimerait bien, au fil des saisons lire les nouveautés de la Rentrée littéraire ! Heureusement il y a le format E-book, plus accessible, pour se faire plaisir sur « Liseuse ».