De Vilar à Shakespeare, Avignon en scène.
Un théâtre d’auteurs à la découverte d’Avignon en scène. Amis et touristes, amoureux des arts, Avignon en scène est l’objet d’une balade photographique, poétique à travers ses rues pavées. Ô combien, attachantes. Dans les rues de la cité des Papes, porté par l’ambiance festive, l’idéal est de se mettre en pilote automatique. Entre parades et distribution de tracts par les artistes. D’une ruelle à une autre la musique vous accompagne et s’immisce dans un battement de cil, dépeignant les souffrances de l’amour, les douleurs de la passion. Les insomnies, les jours interminables, les nuits peuplées de songes propres au théâtre. Avignon en scène, siège de la papauté perpétue sa tradition des arts vivants depuis 1947. Certes, mais serait-ce à cause de Shakespeare ? Sans nul doute. Le soleil d’été joue à cache-cache avec les centaines d’affiches suspendues à vos zygomatiques pour y mettre un zeste de comédie. Coquetteries se profilant à l’ombre des meurtrières des fenêtres du Palais des Papes. Avignon en scène suggère, n’impose pas, ouvre à travers son festival des chemins en chacun de nous. Que nous révèle le festival d’Avignon, aussi vaste que vertigineux. Danse la rue ou dans les salles, il y a toujours de belles découvertes à faire. Le nombre de pièces de théâtre ne cessant d’augmenter, il est sage de réserver le ou les spectacles à la cour d’honneur bien avant que ne débute la saison. Il faut laisser du temps au temps pour aérer, chasser la poussière dans les salles réservées à un spectacle qui se monte tant dans le IN autant que dans le Off, lequel continue jusqu’au 30 juillet. Le IN tirant le rideau le 24. Avignon sans son festival, et sa fontaine de la cour du Cloître saint Louis, absolument inconcevable. To be or not to be touche au cœur l’intention et l’attention à être ou ne pas être porté par la voix d’un acteur. Sacré conteur, sacré Shakespeare, sacré Vilar, sacré festival, sacrée Cité papale. La rencontre d’Avignon avec la scène artistique, une fenêtre ouverte sur la vie par la voix du théâtre. Certains artistes peuvent grimper la hauteur des murailles du palais des papes, silencieusement, en chaussons de danseuse, exécutant ce pas de danse jusqu’à la dernière ogive au risque de troubler le calme de cette vénérable demeure. Défi relevé haut la main, les pieds incrustés dans les interstices entre deux pierres d’escalade. Intra-muros, si les vieilles pierres pouvaient parler du théâtre d’auteurs, elles déclameraient du Shakespeare ou du Tchekhov. De la cour d’honneur du Palais des Papes à La maison Jean Vilar, de la Place des Corps saints au Cloître saint Louis, s’invite le théâtre, celui de l’élite, et l’autre, dit populaire. Pour votre sécurité… Toujours au moins deux, les toubibs de garde à La cour d’honneur. En bref, l’ossature symbolique du festival d’Avignon est en perpétuel mouvement dû à l’être et à la pensée. To be or not to be !
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