Le Prix Couilles-au-Cul fait grand bruit.
Festival D’Angoulême. Le Prix Couilles-au-Cul fait grand bruit dans le monde de la bande dessinée. Il a été remis pour la première fois, ce samedi 30 janvier 2016 à Nadia Khiari, dessinatrice tunisienne, talent-ueuse, satirique. Question tiroirs… Une Dali qui éclot dans l’œuf d’un printemps.
Plutôt la bandaison que la pendaison. Une femme à qui on a remis « des couilles ». Elle en a!
En restera-t-il plus qu’une petite goutte de sueur et de courage ? Ou cela prendra-t-il de la propension pour le combat de la liberté d’expression artistique dans un monde qui entre émeutes et conflits sociaux se délite?
La belle Nadia Kiairi, son courage et l’humour de son chat « Willis from Tunis », un félin espiègle et moqueur qui ne respecte rien ni personne sauf la liberté. Ensemble, ils en feront leur affaire. Ils trouveront soutien dans notre sphère, laquelle privilégie l’élégance de l’humour sur l’ombre d’un piano noir.
Mais ce déroulement n’est pas sans heurts!
Cette nomination « fait grincer des dents » titre L’Obs. Hé oui, parfois cela peut faire mal. « Le tact dans l’audace, c’est de savoir jusqu’où on peut aller trop loin». disait Jean Cocteau que le créateur de ce prix, Yan Lindingre, dessinateur et rédacteur en chef de «Fluide Glacial», reprend à son compte. Mais plus c’est long, plus c’est bon, répond la lauréate.
«Par ce Prix, nous voulons saluer l’audace de dessinateurs un peu partout dans le monde qui ont le courage de continuer à rire contre les obscurantismes» dit-il. C’est en réaction à la suspension, par crainte, du prix Charlie Hebdo de la liberté d’expression, créé au lendemain des attentats de janvier 2015, que ce Prix couilles-au-cul a été créé.
Ce trophée « burné » est une sculpture originale en bronze, signée Denis Hilt. Bientôt des Prix couilles-au-cul en argent, en or, pour distinguer un(e) auteur(e) culotté(e) qui se fera des couilles en or. Comme écrit la dessinatrice Lisa Mandel,sur son compte Facebook: «Bravo les mecs vous avez vraiment un vagin gros comme ça de donner un prix (…) à une dessinatrice courageuse. (…) Y en a qui ont du clito dans le pantalon !»
Pour conclure : Coup de chapeau à Nadia Khiari, enseignante aux beaux arts et à son chat, un autre que celui de Geluck, ils devraient se donner la patte ces deux chats-là!