Noël au balcon

Noël au balcon.

 A noël je n’ai pas plus envie de rose que je ne voudrais de neige au printemps. J’aime chaque saison pour ce qu’elle apporte.
 Shakespeare
Noël au balcon

 

Noël , Ambiance festive, un moment privilégié de l’année pour les cadeaux.

Les interdits irritent et les malices sont autant de délices. Alors place aux fantaisies  de Josie et à ses bourdes légendaires .

Joyeux Noël avec Macadam Garrigues

 

 

 

De la résonance à une émergence du corps à corps, Noël s’inscrit dans une perpétuelle tradition du corps-accord avec ses festivités.

 

 

Le tarot à la marseillaise

Le tarot à la marseillaise

Qu’y aurait-elle lu si d’aventure un jeu de tarot lui était tombé entre les mains ?
Le fou, le mat, reine ou roi, qu’importe la carte, Lola s’en serait accommodée au comptoir du brave Émile.
On ne prédit pas l’avenir, et Max le premier en aurait bien été incapable. Pourtant, et comment ne pas y voir un signe du destin, presque tous les jeux de tarots divinatoires se fondent sur celui de Marseille.
La capitale phocéenne se retrouve en plein méli-mélo de cartes, et nos héros, propulsés sans le savoir dans les remous des prédictions en tous genres.
Alors essayons d’attribuer une carte à chacun des personnages.
Sans hésiter, Lola hérite de la Papesse, symbole de la féminité toute puissante.
Josie, de par ses bourdes légendaires mais aussi et surtout par sa spontanéité et sa légèreté, endossera le rôle de l’impératrice.
Eva, cuisinière émérite, mériterait une étoile, et c’est cette carte que nous lui attribuerons d’office.
Mercedes, femme d’intérieure, décoratrice et cerbère de la propreté, endosse la tempérance.
Émile et ses bacchantes de bistrotier, l’ange gardien et posthume de notre belle équipe, portera fièrement la carte du jugement.
Quant à Max, conscient que tout doit évoluer, que la vie est mouvement, symbolise si bien la roue de la fortune.
Alors bien sûr, tout ceci est arbitraire, voire un peu caricatural, mais à l’image d’un tarot de Marseille, nos héros ne sont rien les uns sans les autres et il en va ainsi des cartes qui se croisent en s’entrecroisent sur le tapis du hasard.
A propos de Lola, promue papesse d’un jour, n’oublions pas que le Mas Émile de Macadam-garrigues se trouve à un jet de pierre d’Avignon, jadis cité des papes. La femme est l’avenir de l’homme, Max l’a bien compris en confiant le sien à ses quatre amazones.

Le Travestissement au cinéma

Le travestissement au Cinéma

Si le travestissement féminin a souvent été une question de survie, l’homme qui se transforme en femme joue davantage sur des codes sexuels et affectifs. Victoria Grant, alias Julie Andrews, n’a d’autre choix pour trouver un emploi que de se transformer en Comte Grazinsky. Ainsi débute l’intrigue du savoureux Victor Victoria, chef d’œuvre cinématographique de Blake Edwards. L’inverse est vrai dans Tootsie de Sydney Pollack, à la différence que Dustin Hoffman n’érotise pas son personnage mais le socialise. Lola, dans « Tout sur ma mère » de Pedro Almodovar, est sans doute à ce jour le portrait le plus attachant du travesti prostitué, à la fois père et pute, créateur et destructeur.
Si l’on se réfère à la définition du Larousse, travestir et se travestir participent tous deux d’une volonté d’induire en erreur, où à défaut, d’édulcorer la réalité.
A l’instar de Josie, pierre angulaire de Macadam-garrigue, le travesti donne du plaisir en s’octroyant cette nécessaire part de féminité qu’il revendique. Il surjoue donc sa féminité afin de lisser les aspérités trop voyantes de son alter ego masculin.
Le cinéma regorge de personnages jouant de cette frontière sexuelle comme d’une arme. Le docteur Robert Elliott ( Michael Caine ) dans le très bon « Pulsion » de Brian de Palma, géométrise le travestissement en chevauchant son rôle de psychanalyste et de tueur en série. A noter que le titre original, « Dressed to kill », habillé pour tuer, induit dans l’imaginaire collectif cette image de femme fatale dont se drape le docteur Elliott.
Certes, on trouvera aussi des films « faciles » comme Chouchou, Pédale douce et autres, où le travesti n’est qu’un alibi commercial, ce bon vieux travelo que l’on ressort des placards histoire de donner un petit cachet décalé, mais rarement pénétrant!
A l’autre bout du spectre, comment ne pas s’arrêter quelques instants  sur Josie dans Macadam-garrigues, sur la fabuleuse Divine, héroïne de John Waters, et son de rôle de «  personne vivante la plus immonde » dans Pink Flamingos. Le travesti se transforme en Dirty Harry déjanté, flinguant au passage tous les codes vestimentaires et moraux dans le seul but d’affirmer son leadership en matière de mauvais goût. Jouissif ! Définition de jouir : éprouver de la joie, du plaisir, un état de bien-être. Une belle leçon de d’humanité en ces jours sombres.