Je vous livre ma soupe au pistou
En cette saison aoûtienne, ouvrez grand vos papilles, l’heure est à recevoir autour d’une soupe au pistou et à sa dégustation.
À chacun, chacune, sa recette. La mienne, je vous le concède, est un chouia trop douce en ail et basilic. Alors, c’est de pied ferme que je vous attends pour la savourer, en fin de soirée.
Un grand dîner paré de vert se profile à l’horizon.
L’exubérance chlorophyllienne des feuilles de basilic et la sensibilité blanche ou violette de l’ail nouveau assure une atmosphère toute provençale autour de la célèbre
soupe au pistou.
Cependant, elle paraît si simple à réaliser, cette soupe, que trop souvent on néglige sa préparation. Il s’agit avant tout de ne pas faire trop cuire les légumes afin de conserver leur croquant.
Ce croquant que vous ne retrouverez jamais dans une préparation, fut-elle en bocal en verre, portant l’appellation bio.
La soupe au pistou, c’est une recette de grand-mère :
On écosse les cocos rouges, les blancs, les petits pois, on équeute les haricots verts, les plats et les feuilles de basilic.
Dans une grande cocotte, commencer par mettre au feu, dans l’eau froide, les cocos rouges. Vingt minutes plus tard, adjoindre les blancs et autres légumes au fil du frémissement de la marmite.
Entre-temps, couper au couteau sur une planche de bois, en olivier de préférence, ( le robot est à bannir) les courgettes coupées en rondelles, ou en quatre dans le sens de la longueur, en cubes, les incorporer à la cuisson douce.
Prendre des tomates allongées car elles rendent moins d’eau que les rondes, les peler, les épépinées.
Ainsi vient à point le temps du « pistou ». Éplucher les gousses d’une tête d’ail, effeuiller de ses feuilles un plan de basilic en terre, pilonner avec une généreuse cuillère d’huile d’olive.
À mélanger avec les quartiers de tomates émondées sur feu modéré. Il importe que le cœur de la tomate soit encore cru. Qui l’eût cru ? Les joues en feu sont les vertus de l’ail et du basilic !
Pour conclure, servez avec des coquillettes et versez sur chaque assiettée, des copeaux de parmesan affiné, grand âge.
J ‘ai du pain sur la planche, mes convives ne vont pas tarder à arriver. Les carafes d’eau et de vin blanc, rosé ou rouge valdinguent avec la couleur et les effluves de l’ail et du basilic. Des tranches de pain grillées, tartinées d’un soupçon d’ail et d’huile d’olive tournent d’un hôte à un autre.
Recevoir autour d’une soupe c’est autant d’amour à partager.
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